5 à 10% des patients hospitalisés contractent une infection lors d’un séjour à l’hôpital. La pneumonie (nosocomiale), est l’infection associée aux soins, la plus grave mais aussi la plus courante.
Si les stratégies de prévention restent assez limitées pour prévenir ce type d’infection, il semblerait qu’un brossage quotidien des dents chez les patients hospitalisés et ventilés, serait un moyen de lutte efficace contre la pneumonie nosocomiale.
C’est ce que révèle une étude parue dans JAMA Internal Medicine. Les patients sous assistance respiratoire et bénéficiant d’un brossage de dents quotidien (minimum 2 fois par jour), ont moins de risque de développer la pneumonie nosocomiale par rapport à ceux bénéficiant de rinçages de bouche avec des antiseptiques ou du sérum physiologique. L’étude qui portait sur 2 700 patients dont la majorité bénéficiait d’assistance respiratoire, n’a en revanche trouvé aucun effet significatif sur les autres patients, bien que la pneumonie acquise à l'hôpital sans ventilation concerne tout de même une hospitalisation sur 200.
Le brossage des dents est également associé à une réduction du temps de ventilation, une durée de séjour plus courte en soins intensifs et une mortalité plus faible dans ces unités, par rapport à l’utilisation d’antibiotiques.
Il semblerait donc, que chez les patients ventilés, le brossage de dents de routine apparaîtrait comme un soin essentiel à une bonne prévention au risque de contracter la pneumonie nosocomiale.
Source futura-sciences.com
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