4 nouveaux patients ont débarqué à l’université dentaire de Strasbourg… et pas n’importe lesquels ! Sans vie, et même sans corps pour 3 d’entre eux, mais cependant, pas dénués de réactions ! Il s’agit de robots de simulation interactifs, qui s’installeront sur les fauteuils de soins des étudiants en faculté de chirurgie dentaire.
La doyenne de la faculté Corinne Taddei-Gross explique : « Nous souhaitions donner la possibilité aux étudiants d’aborder, lors des deux années précliniques durant lesquelles ils ne touchent pas aux patients, tous les actes qu’ils effectuent ensuite en clinique à partir de la 4ème année ». Ainsi, dès la seconde année d’étude, les futurs praticiens seront en mesure d’effectuer leurs premiers actes, de la prise d’empreinte, aux consultations, à la gestion des situations de crise.
Les 3 mannequins qui ne possèdent pas de corps présentent cela dit de vraies dents, et sont exclusivement consacrés à la radiologie. Le « Fantôme haute performance », comme l’appelle la doyenne de la factulté, quant à lui présente toutes les fonctions physiologiques d’un être humain. Il est ainsi capable de parler, de tomber dans les pommes, etc. Allongé sur le fauteuil du cabinet, il a ainsi tout d’un vrai patient, et peut même exprimer ses souffrances aux étudiants qui procèdent au diagnostic.
Pour le faire fonctionner, un enseignant en prendra les commandes derrière une vitre sans tain, lui permettant ainsi de simuler des situations de malaise. Les autres étudiants auront la possibilité d’observer la scène dans la salle mitoyenne au travers d’un écran ou d’une tablette, et pourront interagir à l’aide de leur smartphone. Le but ? Que ces situations soient ensuite étudiées et analysées par les étudiants et les formateurs.
Les étudiants de la faculté avaient déjà la possibilité de s’entraîner sur 135 mannequins de simulation mais, selon Corinne Taddei-Gross, « Il manquait la possibilité de s’entraîner en radiologie sur des faux patients « en os », comme s’il s’agissait de vrais patients. Nous ne disposions pas non plus de l’équipement nécessaire pour permettre de reproduire des situations de consultations précliniques sur un patient qui réagit ». Les étudiants s’entraînaient entre eux pour la radiologie, s’exposant ainsi aux radiations…
La doyenne conclut : « ce genre d’installation de pointe va s’étendre dans l’ensemble des seize facultés de chirurgie dentaire, qui sont de plus en plus nombreuses à s’installer en simulation préclinique et deviennent de plus en plus performantes ».
Source : Le Monde
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