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Photo du rédacteurDocteur Bridge

La douloureuse histoire du sourire de Cléophée



Cléophée, 16 ans, vit à Trois-Rivières au Canada. Et si elle a tout d'une jeune adolescente comme les autres, son beau sourire cache une maladie génétique qui a des conséquences désastreuses sur ses dents. En effet, celle-ci, l'amélogenèse imparfaite, s'attaque à son émail et ses dents sont ainsi "mises à nues" et impuissantes contre les agressions du froid, du chaud, du sucre ou encore des acides... Il est facile d'imaginer l'atrocité de la douleur ressentie quotidiennement par la jeune fille que même sa respiration fait souffrir.

C'est à l'âge de 3 ans que ses parents ont été alertés par des dents anormalement jaunes, rugueuses et cassantes. Le choc a été d'autant plus grand pour eux en apprenant que la maladie a strictement les mêmes effets sur les dents de lait que sur les dents définitives.

Le bien-être de la petite fille étant la priorité, Cléophée a subi, à 4 ans, une restauration complète de sa dentition avec pose de couronnes et de facettes permettant de recouvrir ses dents, de les désensibiliser, et de les protéger des caries.

Au delà de la souffrance physique, cette maladie est destructrice d'un point de vue psychologique, et ce, notamment à l'école ou Cléophée a été victime de moqueries épouvantables de la part de ses camarades. Heureusement, aujourd'hui entourée d'amis bienveillants, elle se reconstruit doucement... et son sourire avec ! En effet, l'année dernière, une nouvelle intervention a même permis de restaurer une partie de sa dentition. Mais cette reconstruction n'est pas sans conséquence financière pour ses parents qui, pour débourser les 40 000 $ de cette opération, cumulent les heures de travail et ont même hypothéqué leur maison. Ils ont d'ailleurs promis à leur fille que son sourire serait resplendissant dans un an pour son bal de fin d'année. Car non, au delà de l'âge de 10 ans, la Régie de l'assurance maladie du Québec ne remboursent plus les soins...

Cette maladie n'est pourtant pas si rare au Canada ou l'on estime qu'elle touche environ 1 personne sur 14 000. C'est d'ailleurs l'une d'entre elles, Florence Mireault, qui a permis à Cléophée de se sentir moins seule dans ce combat. Celle-ci a récemment déposé une pétition à l'Assemblée nationale pour sensibiliser à cette cause et permettre un remboursement total des frais liés aux soins. «On s’attendait à ce que le gouvernement appuie notre pétition et qu’il en arrive à un règlement, mais ce ne sera pas le cas... On vient d’avoir la réponse et c’est non. Il ne s’en occupe pas. Il n’a pas d’argent...».

Du haut de ses 16 ans, et malgré cette nouvelle peu encourageante, Cléophée fait preuve d'une maturité exceptionnelle. Avec toute la vie devant elle, elle sait tout de même que cette maladie lui dictera certains de ses choix, comme celui de sa profession par exemple... qui devra être assez solide pour lui permettre de subvenir à ses futurs soins dentaires.

Source : www.lenouvelliste.ca


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