Les TMS, pour « Troubles Musculo-squelettiques », représentent les maux les plus récurrents chez le chirurgien-dentiste. Du fait de la position lors des opérations au fauteuil, des muscles spécifiques sont sans cesse sollicités, ce qui demande indéniablement tonus musculaire et résistance à l’effort. Rester immobile et figé dans une position durant une longue période est particulièrement éprouvant pour le corps.
Il en résulte ainsi fréquemment des microtraumatismes, sur les tissus osseux, les ligaments, articulations, nerfs ou tissus musculaires, qui se résolvent souvent d’eux-mêmes. Mais une accumulation de ces microtraumatismes peuvent se transformer en macrotraumatismes, qualifiés de Troubles Musculo-Squelettiques. Récemment, l’Institut National de la Veille Sanitaire a défini ce terme comme « un ensemble d’affections périarticulaires aux causes multifactorielles, évoluant la plupart du temps sur plusieurs années et pouvant affecter diverses structures des membres supérieurs, inférieurs et du dos (les tendons, muscles, articulations, nerfs et le système vasculaire). »
A l’heure actuelle, les TMS représentaient 70% des arrêts maladie selon un rapport de l’Inserm de 2015. 62% des chirurgiens-dentistes interrogés au sein d’une étude ont affirmé en souffrir quotidiennement. Face à ces chiffres, le Fil Dentaire vous apporte quelques clés pour vous prémunir des effets des TMS…
Premier conseil : toujours avoir ses instruments à portée de main. En effet, sans l’aide d’une assistante, le chirurgien-dentiste aura fréquemment à se tourner, s’abaisser, le tordre ou se contorsionner pour accéder à ses instruments, l’ordinateur, pendant des soins au fauteuil. La technique à adopter est alors celle de la politique du moindre effort : les instruments, consommables utilisés le plus fréquemment doivent être facile d’accès, à mi-hauteur, de façon à ce que leur accès n’engendre pas ou peu de mouvements.
Porter une attention particulière aux tabourets et siège opérateurs semble capitale : il s’agit du siège sur lequel le chirurgien-dentiste va passer une bonne partie de sa journée, et doit être choisi avec soin. Il devra ainsi être sur vérin, afin d’ajuster facilement la hauteur, avec repose-dos réglable, ou encore avec des accoudoirs adaptés… des dispositifs qui permettent de réduire les tensions dans le bras ou les articulations.
Enfin, il s’agira de définir sa posture « neutre » : bien qu’il existe des positions ergonomiques universelles en fonction des actes, le chirurgien-dentiste devra déterminer lui-même sa position « neutre », celle qui lui permet de « travailler assis le plus longtemps en ne ressentant que peu ou pas de troubles pathologiques sur la durée ».
Prenez les bonnes résolutions dès ce début d’année, pour une année sans problèmes articulaires ni douleurs musculaires !
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