Ces derniers mois, de nombreux produits ont fait l’objet d’études sur leur composition, et se sont parfois fait épingler pour la dangerosité qu’ils représentent pour le consommateur. Sont concernés, des produits du quotidien bien sûr, mais pas seulement ! Certains équipements du domaine médical ont ainsi été mis en avant pour les risques qu’entraine leur utilisation… Voici un petit tour d’horizon des dernières révélations qui pourra vous aiguiller dans vos choix ou dans vos recommandations aux patients !
Des cosmétiques...
En Juin dernier, l’association UFC-Que Choisir a édité une liste de nombreux produits cosmétiques contenant des substances à risque pour l’utilisateur. C’est ainsi qu’après avoir testé 1 017 produits, de nombreuses marques ont été épinglées pour la composition de leur déodorants, maquillage, produits pour bébés et enfants, produits solaires, soins des cheveux, du corps et du visage, mais également… pour leurs produits d’hygiène dentaire !
Parmi la liste établie par l’association de loi 1901, plusieurs substances à risques reviennent régulièrement dans les produits : irritants, allergènes, perturbateurs endocriniens… Du côté des produits d’hygiène dentaire, nombreux sont les dentifrices et bains de bouche à présenter des éléments indésirables. Majoritairement, il s’agit de Sodium Lauryl Sulfate, un irritant entrant dans la composition de 68 produits sur les 76 que la liste UFC-Que Choisir comporte ! Il s’agit d’un tensio-actif sulfaté avec une puissante action détergente peu coûteux, au fort pouvoir moussant, propice à une bonne conservation et à la formule particulièrement stable: des avantages qui ont de quoi ravir les laboratoires. Et bien que son action irritante ait été constatée depuis maintenant plus de 30 ans par les dermatologues, il n’a pas été prohibé, et se retrouve encore aujourd’hui au sein de nombreux produits, dentaires mais pas uniquement : gels douche, shampooings ou encore gels nettoyants en sont couramment composés.
Une autre substance retrouvée dans bien grand nombre de produits d’hygiène dentaire est le Propylparaben, un conservateur de la famille des Parabens qui présente un risque significatif selon UFC-Que Choisir pour les enfants, les adolescents et les adultes, même correctement rincé. Et si une partie de la famille a été interdite en 2014 (comme l’isobutyl, l’isopropyl, le benzyl, le pentyl et le phenylparaben), le propylparaben et le butylparaben (également trouvé dans d’autres produits d’hygiène dentaire) sont restés autorisés bien qu’ils soient classés comme des perturbateurs endocriniens…
Le cas particulier du baume à lèvres...
Le mois passé, ce sont les baumes à lèvres qui ont été étudiés avec soin par l’association UFC-Que Choisir. Régulièrement proposés par les orthodontistes comme étant une bonne solution pour réduire l’irritation que peut engendrer le port d’un appareil, nombreux sont les baumes à lèvres réparateurs à présenter une composition à risque. La moitié des produits testés par l’association sont composés de produits nocifs, comme des perturbateurs endocriniens ou des huiles minérales cancérigènes.
3 baumes à lèvres, sur les 21 testés, présentaient même du BHT, un conservateur très controversé pour ses dangers pour la santé (foie, thyroïde, reins, poumons, coagulation du sang…) et l’environnement. Fabienne Maleysson, journaliste à l’UFC-Que Choisir, commente les résultats : « On est exposé à tant de produits nocifs, que ce soit dans l’alimentation ou dans les cosmétiques, donc en ajouter sur les muqueuses des lèvres, où il y a une absorption très rapide, n’est pas une bonne chose ». Alors pour être certain de proposer à vos patients des produits de qualité, n’hésitez pas à leur proposer notre recette de baume à lèvres à la composition 100% naturelle, à réaliser en un tour de main à la maison !
UFC-Que Choisir met à disposition, sur son site, tous les composants considérés comme à risque, et précise les populations les plus concernées par l’exposition au produit. En cas de doute sur un composant, n’hésitez pas à vous rendre sur le site afin d’en connaître la dangerosité et les effets indésirables.
L'Homéoplasmine, une crème non sans danger
En dehors des baumes à lèvres, une récente étude a mis en avant les risques liés à l’application de l’Homéoplasmine, produit souvent considéré à tord comme « crème à tout faire », en particulier sur les lèvres. Déposée à cet endroit du corps, la pommade est facilement ingérée par l’organisme. Celle-ci contient cependant un taux d’acide borique de plus de 4%, taux bien supérieur à celui autorisé dans les produits d’hygiène dentaire (établi à 0.1% et avec pour obligation de préciser que ces produits ne doivent être avalés). Une fois passé dans le sang, l’acide borique peut avoir comme effets l’apparition de fièvre, une augmentation du rythme cardiaque ou encore une acidification du sang.
Les gants médicaux poudrés
Outre ces produits de grande consommation, les équipements spécifiques au domaine médical ne sont pas protégés par les révélations sanitaires. Ainsi, au cours du mois de septembre, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a formulé des recommandations concernant l’utilisation des gants médicaux poudrés pour l’examen et la chirurgie. L’organisation explique ainsi que, depuis la fin de l’année 2016, les Etats-Unis ont interdit leur utilisation sur leur territoire, mais également celle des poudres absorbantes destinées à lubrifier les gants pour en faciliter l’enfilage. Une décision résultant de plusieurs tests et découvertes concernant leur dangerosité : ils seraient ainsi responsables de réactions allergiques, troubles sévères des voies respiratoires, irritations cutanées, granulomes… et la liste ne s’arrête pas là. Suite à l’interdiction américaine, l’ANSM a souhaité mener sa propre enquête, et, bien que les gants poudrés ne correspondent qu’à 5% du volume des ventes en France, l’agence explique qu’elle «recommande aux utilisateurs de privilégier l’utilisation de gants médicaux non poudrés dans le cadre de leur pratique […] dans l’objectif de limiter l’exposition des professionnels de santé et des patients aux risques liés aux gants médicaux poudrés ».
Le rappel concernant les gels hydro-alcooliques
Enfin, 200 chercheurs se sont mobilisés afin de réitérer les avertissements concernant les gels hydro-alcooliques. Jugés très utiles par le grand public et encore trouvables en libre service dans de nombreux lieux publics et cabinets médicaux, ce produit n’a définitivement pas l’aval des scientifiques… Ils expliquent ainsi, au sein d’un manifeste publié en juin dernier, que « nous sommes préoccupés par l’utilisation répandue continue des antimicrobiens triclosan et tricocarban », les composants couramment utilisés dans ces gels hydro-alcooliques. Perturbateurs endocriniens, ils sont « associés à des effets sur la reproduction et le développement dans des études animales et in vitro. Les implications potentielles pour la reproduction et le développement de l’être humain sont préoccupantes et méritent une étude plus approfondie ». Le gel favoriserait ainsi l’absorption de ces substances par l’organisme. Selon les signataires du manifeste, la meilleure alternative aux gels hydro-alcooliques reste encore un simple mélange eau et savon !
SOURCES : UFC-QUE CHOISIR - OOLUTION - OBSERVATOIRE DES COSMETIQUES - LE PARISIEN - FRANCE TV INFO - TOP SANTE - ANTIGONE21
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